Suggestions
Tout d’abord, il faut commencer par le commencement
POURQUOI partir ?
LA VOIE DES PÈLERINS DE LA VALLÉE s’est posée de bonnes questions:
“ SE FAIRE UNE TÊTE
Comme dans tout bon projet qui se respecte, il est important de vous demander ce qui vous anime, ce qui vous pousse à réaliser cette marche. Quelle en est la motivation profonde?
Celle-ci peut revêtir différentes formes : besoin d’évasion, vous retirer du train-train quotidien, vous mettre en forme, pratiquer la marche longue distance, découvrir de nouveaux espaces, de nouvelles personnes, vous donner du temps pour vous, avec vous et la nature, faire le point dans votre vie ou simplement goûter, avec tous vos sens, le plaisir et le calme d’être en communion avec les éléments du paysage.
Le fait de prendre conscience de votre motivation profonde, d’y être connecté(e) au cœur de vous-même vous fera avancer joyeusement tout au long de votre parcours et vous encouragera dans les moments qui vous paraîtront plus difficiles, moins agréables. Prenez le temps d’écrire ce qui vous motive. Ces quelques mots pourront devenir votre élan, votre pulsion, votre moteur de recherche du bonheur dans l’instant présent, voire votre bâton intérieur.”
- VPV
Quelques petits conseils qui peuvent vous être utiles
Parce que votre EXPÉRIENCE DE MARCHE nous tient à coeur !
Si vous en êtes à votre première marche de longue durée, vous serez sans doute surpris de lire à plusieurs endroits à quel point il est IMPORTANT de voyager léger. Également, de respecter le plus possible le poids maximal de 8 kilogrammes pour votre sac à dos (poids total: sac, eau, nourriture et équipement à l’intérieur). Il vous suffira de marcher quelques jours afin de réaliser l’importance de ce poids que vous traînerez sur vos épaules et votre dos. Ce poids qui, trop lourd, vous causera plus ou moins d’inconfort et/ou des douleurs dorsales et rendra la marche plus difficile voire même, à la longue, douloureuse. Marcher léger: à ne pas prendre à la légère!
Entraînez-vous quelques semaines avant de partir. Sortez avec votre sac-à-dos progressivement chargé jusqu’au poids que vous porterez vraiment et marchez plusieurs kilomètres jusqu’à être à l’aise de faire environ 20km par jour, trois jours de suite. Si c’est possible pour vous, n’hésitez pas à rejoindre des groupes de marche.
Évidemment, vous pouvez vous équiper dans les boutiques de grandes surfaces tels que, Sport Expert, Sail, MEC, La Cordée, Sportium… mais sachez que la marche de longue durée exige de l’équipement performant et léger mais aussi des attentions particulières, qu’il ne faudra pas négliger. Partir plusieurs jours mal chaussé, mal équipé fera en sorte d’être à risque de subir une ou des blessures et même, d’être confronté à écourter votre périple. Marcher Autrement au Québec vous encourage à obtenir des informations auprès d’experts dans le domaine. Assurez-vous que la personne qui vous conseille connaisse bien le milieu et ce type de marche qui est différent de la randonnée d’un jour ou de la longue randonnée en milieu sauvage. Marcher Autrement vous recommande Le Centre La Tienda, situé à Verdun.
Marcher lorsqu’il fait très chaud :
apprenez à sortir tôt le matin afin de débuter votre marche au frais. Aussi, vous terminerez plus tôt et vous pourrez en profiter pour vous reposer, lire, faire votre lavage, visiter les lieux...
Si la chaleur est intense, n’hésitez pas à mouiller votre chapeau régulièrement. Vous forcer à boire également.
N’hésitez pas à cogner aux portes afin d’emprunter le boyau d’arrosage ou de demander à remplir vos gourdes d’eau. Les gens sont pour la plupart gentils et aidants envers les marcheurs.
Soyez à l’écoute de votre corps! Si vous ressentez de l’inconfort, des étourdissements, de la nausée, de la fatigue, arrêtez-vous pour vous reposer à l’ombre d’un arbre, sur le gazon frais. Prenez le temps de rétablir et stabiliser votre état général.
Si vous marchez à la pluie :
Dès votre arrivée au gîte, très rapidement, enlevez vos chaussures et vos semelles intérieures. Faites-les sécher dans un endroit aéré et s’il y en a de disponible, bourrez-les de papier journal que vous changerez deux ou trois fois.
N’attendez pas. Aussi, faites sécher tous vos vêtements.
Assurez-vous de bien ajuster votre sac à dos afin de ne faire qu’UN avec ce dernier. La sensation d’un sac bien ajusté sur son dos, n’a pas son égal. Un sac à dos mal ajusté créera rapidement des inconforts et éventuellement de la douleur au dos. Toutes les ganses doivent être serrées et ajustées.
Si vous partez avec une organisation/organisateur, posez toutes vos questions avant de vous inscrire. Tout se qui vous vient en tête. Vos interrogations, vos peurs, votre insécurité, vos appréhensions … ces derniers ont de l’expérience et sauront vous rassurer. N’attendez pas d’être confronté devant un problème, vous regretterez alors, de n’avoir pas osé vous renseigner adéquatement.
RESPECTEZ-VOUS ! Prenez les numéros de téléphone des organisateurs du chemin en note, avant de partir. Si vous avez envie de marcher seul, faites-le savoir. Parlez-en même avant de partir. Votre marche vous appartient. Si vous partez seul, faites-vous confiance. Tout sera parfait. Cette expérience, ce moment privilégié vous appartiennent en totalité.
Chacun suit sa propre route, mais nous partageons le même chemin.
Avec ou sans Gore-Tex?
Quand vient le temps de choisir une bonne chaussure de marche, une question revient souvent :
Gore-tex ou non?
Il n’y a pas de vérité absolue, seulement des besoins différents. Certains en sont convaincus, d’autres préfèrent s’en passer, et chacun a ses raisons.
Personnellement, j’aime le Gore-Tex.
Il m’a souvent été d’un grand secours lors de longues marches sous la pluie. Pendant que d'autres marchaient avec les pieds trempés, wouch-wouch à chaque pas, moi je restais au sec, confortable et concentrée sur ma route. Évidemment, une longue pluie diluvienne, l’eau finit toujours par passer à travers, mais j’ai toujours été de celles qui restent au sec plus longtemps.
Et contrairement à ce que certains avancent, j’ai constaté que mes chaussures Gore-Tex sèchent aussi vite que les modèles sans membrane, tant qu’on prend le temps de bien les aérer la nuit.
Le Gore-Tex, c’est une membrane imperméable et respirante. C’est un peu comme l’imperméable haut de gamme de vos souliers. Il protège efficacement de la pluie et aide à gérer la transpiration, tout en étant durable et fiable. C’est d’ailleurs pour cela qu’on le retrouve sur les vêtements et chaussures des grands sportifs et randonneurs aguerris, aussi chez les marcheurs de longue durée.
Si tu veux savoir ce qui te convient le mieux, le mieux, c’est d’essayer. Fais des tests, observe ce qui fonctionne pour toi, dans les conditions où toi tu marches. Ne te laisse pas influencer. Teste.
Les points forts du Gore-Tex :
✔️ Imperméabilité éprouvée
✔️ Bonne respirabilité
✔️ Durabilité
✔️ Polyvalence en toutes saisons
Les limites à considérer :
✖️ Le prix
✖️ Un mini-peu plus lourd
✖️ Entretien plus rigoureux
✖️ Impact écologique non négligeable
Le Gore-Tex est devenu une référence pour les textiles techniques. Mais il ne faut pas l’acheter à la légère. La vraie question à se poser :
Ai-je vraiment besoin du Gore-Tex?
Le risque de marcher sous la pluie est réelle? Je compte partir longtemps ? Faisons un choix réfléchi :
🔹 Choisir un modèle qu’on aimera pour longtemps.
🔹 Prioriser les marques qui font des efforts environnementaux.
🔹 Éviter les achats impulsifs pour un look ou une occasion unique.
Bref, bien s’équiper, c’est aussi marcher autrement. 🌱
Bottes ou souliers de marche?
La réponse courte : ça dépend.
Île d’Orléans 2024. (SALOMON XA PRO 3D)
Pour une longue marche de type Compostelle, je choisis maintenant les souliers et ce, du printemps jusqu’au début de l’automne. Pour une randonnée en montagne, je reviens à la botte, surtout pour le bon maintien de la cheville. Pour une marche tard en automne, je préfère encore mes bottes.
Au Québec, quand on marche de village en village, il faut penser à trois choses : la chaleur, la durée des journées de marche, le nombre de jour prévu pour marcher. La météo reste imprévisible, même avec les meilleurs bulletins. Et il faut l’avoir vécu pour comprendre : marcher sous une canicule, avec un sac sur le dos, c’est brutal. Plus la chaussure est légère, mieux on s’en sort.
Je me rappelle ma toute première grande marche, il y a longtemps. Je portais de grosses bottes de suède et de cuir, d’une marque réputée pour les longues distances. Elles étaient légères, oui, Gore-tex aussi, mais restaient de vraies bottes en cuir. Résultat : chaleur étouffante, sueur, frottements, ampoules… Et au final, j’ai dû interrompre ma marche après 125 kilomètres/300, à cause d’un début d’infection sous les ongles des orteils. Une vraie leçon.
Je ne prétends pas détenir la vérité. Je parle avec l’expérience de plusieurs marches au Québec et ailleurs, sur plusieurs milliers de kilomètres. Et aujourd’hui, pour moi, c’est clair :
👉 Un soulier confortable, léger, et un peu plus grand (½ à 1 point), c’est ce qui me convient le mieux, pour mes pieds, mes orteils et mon plaisir de marcher.
Mais attention : chaque pied est unique.
La forme, les orteils, les courbes, les appuis… tout change d’une personne à l’autre.
Dès l’essayage en magasin, vous devez vous sentir bien. Vraiment bien. Comme si le soulier faisait UN avec vous. Aussi et surtout, marcher avec, les “casser” avant de partir pour une aventure de plusieurs jours.
Et malgré les conseils bien intentionnés de votre entourage, sur la meilleure marque, le meilleur confort, le meilleur style, vos pieds ne réagiront jamais comme ceux des autres. Vous serez toujours seuls dans vos souliers, à vivre vos kilomètres.
Mon meilleur conseil :
Essayez. Testez. Changez de marque s’il le faut. Trouvez ce qui vous convient vraiment. Parce que ce n’est ni la mode, ni les avis des autres qui marcheront à votre place.
Ce sont vos pieds.
Bref, bien s’équiper, c’est aussi marcher autrement. 🌱 Merci de faire partie de cette belle communauté!
Michelle, celle-qui-marche.
Opter pour une aventure à pied, nous permet de réduire son empreinte écologique et carbone. Vous en conviendrez, les visites à la station service ne seront pas à l’ordre du jour de votre escapade, sinon que pour acheter quelques victuailles afin de combler une petite faim ou un petit creux.
Marcher Autrement au Québec est partenaire de “Sans trace Canada”, un organisme sans but lucratif qui a pour but de promouvoir l'usage responsable des aires naturelles par l'entremise de l'éducation, de la recherche, et de partenariats.
Beaucoup d'entre nous ont déjà pris une pomme de pin ou une roche, ont dévié du sentier pour éviter les flaques de boue, se sont approchés trop près de la faune ou ont jeté un trognon de pomme dans les bois. Ces actions peuvent sembler inoffensives à ce moment-là. Tant que nous n’apprendrons pas à réduire notre impact, la qualité de nos expériences de plein air et les ressources récréatives dont nous jouissons courent un risque critique.
Sans trace Canada aide le public à prendre conscience de l'importance du respect des régions sauvages et naturelles du Canada.
LES SEPT PRINCIPES SANS TRACE
Se préparer et prévoir
Utiliser les surfaces durables
Gérer adéquatement les déchets
Laisser intact ce que l'on trouve
Minimiser l'impact des feux
Respecter la vie sauvage
Respecter les autres usagers
© 1999 by the Leave No Trace Center for Outdoor Ethics : www.lnt.org
Ι Adaptation française de Sans trace Canada : www.sanstrace.ca Ι
Nous vous invitons à partir sur les chemins, routes et sentiers de façon responsable et consciente, en vous basant sur les sept principes SANS TRACE. Ainsi vous protégez l’environnement qui vous entoure et bien sûr, la nature.
Pour plus de détails, MERCI de vous référer au site Internet de Sans trace Canada.